Pourquoi j’ai choisi le Syndicat National des Ecoles (SNE) ?

5 décembre 2024

Professeur des Ecoles depuis 30 ans, se syndiquer a toujours été pour moi une évidence, un incontournable, depuis mon entrée dans la profession. 

Mon « héritage familial » (paternel en particulier), pour qui l’action syndicale permet d’équilibrer le dialogue entre les salariés et le patronat, m’a certainement facilité cette prise de conscience. 

J’ai ainsi adhéré consécutivement à trois syndicats différents avant de rallier, il y a trois ans le SNE. La plus grande force du SNE est de nous représenter, de se battre uniquement pour nous, les enseignants du Premier degré. Tandis que tous les autres syndicats, tous plus dévoués les uns que les autres, et je suis sincère, font partie de fédérations incluant l’ensemble des personnels de l’Education Nationale. Autrement dit, la défense du Premier degré n’est finalement qu’une partie spécifique du programme plus vaste de défense de l’Education Nationale en général. Alors que le SNE a pour seul raison d’être le Premier degré et uniquement le Premier degré.

Lors des audiences syndicales auprès des instances politiques, administratives du pays (académie, ministère…), les syndicats autres que le SNE peuvent bien sûr évoquer les particularités du Premier degré et ses revendications spécifiques. Pour autant, celles-ci sont diluées, trop souvent mises en retrait, voire passées sous silence par rapport au Secondaire. Le SNE quant à lui, est reçu comme les autres syndicats mais n’aborde que les problématiques du Premier degré. Et c’est toute sa force, la nôtre aussi. C’est une chance pour nous, les professeurs des Ecoles d’avoir un syndicat qui nous est entièrement attaché.

N'oublions pas que les syndicats ont pour missions premières de prodiguer des conseils, donner des informations, défendre à titre individuel et collectif la profession. Tout personnel, à un moment donné dans sa carrière, a besoin d’eux.   

Me concernant, me syndiquer est primordial et le SNE répond à mes attentes de défense spécifique de notre profession. Nous partons de tellement loin, en comparaison du Secondaire, un peu mieux loti que nous. Et il ne s’agit pas dans mon esprit, de leur enlever quoi que ce soit, pour espérer en avoir un peu plus. Mais nous, les professeurs de écoles, avons tant besoin d’être soutenus et reconnus dans nos particularités.

Quand le navire prend l’eau, l’action syndicale et le SNE en particulier représente de vraies bouées de sauvetage. Saisissons-les !

Marie-Pierre Beuzet

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