INTERSYNDICALE DU 20 JANVIER 2016

ACTION INTERSYNDICALE DIRECTION D'ECOLES (A.I.D.E.) 


Faisant suite à la RIS spéciale direction d'écoles du 20 janvier dernier, les organisations syndicales se sont réunies en intersyndicale et ont défini 4 types d'actions communes : 


1.      A compter du 1er mars : boycott du TBEA (Tableau de bord des Ecoles Académique). Un courrier intersyndical adressé à Mme Weltzer, IA-DASEN, l'informera de cette action.

2.    Dans chaque école, les directeurs-trices remplissent une fiche du RSST de leur école (Registre Santé et Sécurité au Travail) et la font remonter à l'IEN.   Voir ci-dessous pour la fiche explicative

3.      Lors du prochain CTSD de fin février, les organisations syndicales qui y siègent demanderont la création et le fléchage de postes de remplaçants dédiés aux décharges de direction des petites écoles, décharges qui doivent être échelonnées sur l'année comme le prévoit le cadre règlementaire (circulaire 2014-115 du 3 septembre 2014) 


4.      Au cours des prochaines réunions d'instances (CAPD et Conseil de Formation) les organisations syndicales revendiqueront l'élaboration et la mise en place, dans le cadre des ORS des directeurs, des modules de formation continue relatifs aux responsabilités des directeurs (cadre juridique). 


N'hésitez pas à nous contacter pour plus de précisions, nos délégués sont à votre écoute!


Le RSST

Pourquoi remplir une fiche du Registre de Santé et de Sécurité au Travail (RSST) ?

Avant toute chose, il faut savoir que notre hiérarchie est responsable de notre santé (physique et psychique) et de notre sécurité sur le lieu de travail.
L’employeur public doit être garant de la santé, du bien-être et de la sécurité au travail de ses agents.
L’accord sur la santé et la sécurité au travail signé le 20 novembre 2009 a pour objectif de rénover la politique des employeurs publics en matière de protection de la santé et de la sécurité afin d’améliorer les conditions de travail des agents.
La loi n°2010-751 du 5 juillet 2010 relative à la rénovation du dialogue social, en son article 10, a créé les comités d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT).
Le décret n°82-453 du 28 mai 1982 modifié relatif à l’hygiène, la sécurité et la prévention médicale dans la fonction publique fixe les modalités d’application de cette disposition et les obligations des administrations de l’État en matière de protection de la santé et de la sécurité de leurs agents.
Les principes de prévention définis par le code du travail se traduisent, pour la fonction publique, dans les dispositions du décret n°82-453 du 28 mai 1982 modifié, consolidé au 1er/11/2011. Lire la suite sur site du MEN

1) Qu’est-ce que le RSST ?
Le Registre Santé et Sécurité au Travail est un outil crée en 1988 (décret 82-453) permettant à tous les personnels et usagers (enseignants, parents, élèves, AVS, …) de constater ce qui pourrait porter atteinte à la santé ou à la sécurité dans les écoles.
Il doit être mis en place par le directeur et déposé dans un lieu accessible par tous ; le modèle a été envoyé dans toutes les écoles (au moins deux fois pour le Bas-Rhin) par les services de la DSDEN.

2) Que peut-on signaler ?
On peut y signaler tout type de risques matériels et psycho-sociaux (manque de respect de notre hiérarchie, demande de travail supplémentaire, refus de droit, manque de personnel…) ayant des effets sur la sécurité et/ou la santé.
Le signalement peut se faire de manière individuelle ou collective.
Un point important : il ne doit comporter que des faits. Il faut donc signaler, constater, informer…justifier les conséquences sur la santé et/ou la sécurité au travail (afin d’éviter d’éventuels signalements fantaisistes qui ne seraient pas pris en compte).

3) Comment faire remonter les signalements ?
Une fois une fiche numérotée remplie, on envoie une photocopie à l’IEN qui doit donner suite (agir, prendre des mesures, intervenir auprès de l’interlocuteur compétent s’il y en a un…). Il faut garder la fiche originale dans son classeur. La fiche complétée peut aussi être adressée aux représentants du personnel qui siègent au CHSCT Départemental (SE Unsa, Sgen-CFDT, SNUipp FSU) afin qu’ils soient informés pour agir au sein du CHSCT-Académique et du CHSCT-Départemental.

4) A quoi cela sert-il ?
Les fiches remontées à l’IEN doivent être communiquées au CHSCT qui en fait un bilan. Ainsi notre hiérarchie, qui est responsable de notre santé, doit tout faire pour pallier à nos souffrances et nos difficultés sur notre lieu de travail.

5) Comment les directeurs-trices peuvent agir dans le cadre de l’action intersyndicale direction d’écoles?
Chaque directeur-trice remplit une fiche du RSST. S’il ne l’a pas encore mis en place et s’il ne possède pas le fichier, les organisations syndicales le lui feront parvenir. Il va y indiquer les difficultés qu’il rencontre dans son rôle de directeur (surcharge de travail, problème avec la hiérarchie, pas d’aide pour certaines tâches comme le PPMS, difficultés avec les parents, insultes, …).
Une fois la fiche rédigée, avec des faits et non des impressions, il envoie une photocopie à l’IEN et l’autre à une organisation syndicale.
Une fois tout ce travail effectué, la balle sera dans le camp des IEN et de l’IA-DASEN et ils devront répondre à la situation de mal-être au travail des directeurs-trices du Bas-Rhin.


Si vous avez des questions sur cette action, n’hésitez pas à nous contacter, nous serons présents pour vous aider.

Action Intersyndicale des directeurs d’école (A.I.D.E.)

Nos positions

L'école des fondamentaux
Cliquez sur le lien ci-dessous et vous aurez les 17 propositions que nous défendons.

L'école des fondamentaux, premier partie du livre Permettre à tous de réussir
Formation syndicale du 15 janvier 2016
Adultes, enfants, STOP au harcèlement !

Le SNE/FGAF a osé s’attaquer à un sujet sensible qui, au-delà des effets de manche et des grandes déclarations ministérielles, ne fait toujours pas l’objet de formations de qualité, malgré une demande pressante du terrain : le harcèlement.
Pour preuve : le nombre d’inscriptions qui nous a obligés à dédoubler cette formation !

Introduite par Pierre FAVRE président du SNE- FGAF national, nous avons voulu cette journée comme une réponse permettant aux collègues de repérer et traiter ce genre de situations.
Pour cela nous avions des invités de choix : le matin, Mr CORDONNIER et Mr BRAUN, délégataires MAE spécialisés dans la lutte contre le harcèlement scolaire, nous ont présenté un condensé des situations et des réponses possibles au harcèlement entre enfants.
L’après-midi, consacré au harcèlement entre adultes, nous a permis d’entendre les témoignages de Jacques RISSO, caricaturiste et militant associatif, confronté au harcèlement professionnel et de Maxime DUVAL, ancien directeur d’école et auteur du livre « abus de pouvoir dans l’administration ».
José RAZAFINDRANALY, vice-président de l'institut de formation de la FGAF et co-auteur du « Livre blanc sur la Souffrance au travail » a, quant à lui, apporté un précieux éclairage législatif sur les moyens de se défendre dans des situations difficiles.
La qualité des intervenants, la pertinence des questions, le sérieux des réponses et l’attention de l’auditoire nous ont confortés dans le bien-fondé du choix du thème de cette formation et nous ont donné envie, non seulement de répliquer cette journée dans d’autres départements, mais aussi de vous proposer de nouvelles formations tout aussi captivantes ! 

Le bureau du SNE Alsace
Nathalie HALTER, Mathieu FERBACH, Sandrine MENETREY-MEYER et Paule TERPEREAU




José RAZAFINDRANALY, Jacques RISSO, Nathalie HALTER, Pierre FAVRE, Maxime DUVAL et Mathieu FERBACH.


Mr BRAUN, Mr CORDONNIER et Mr FAVRE

Mr FAVRE et Mr RISSO


Un prolongement pour en parler en classe :


LA PHILOSOPHIE DU SNE



Un syndicat avant tout indépendant.   
Nous fonctionnons sans aucune subvention. Notre trésorerie est alimentée par nos adhérents. Un syndicat apolitique.    Nous analysons les projets, circulaires… indépendamment de leurs origines politiques. C’est le contenu    qui nous intéresse et non la mouvance du rédacteur. Un syndicat surtout proche du terrain.  Nous ne sortons que très rarement de notre champ syndical. SI c'est le cas, ce n'est que pour défendre les valeurs républicaines qui sont mises à mal. Aucun de nos écrits ne traitera de la faim dans le monde, d'une intervention militaire ou de problèmes sociétaux. Notre priorité : les collègues et l'amélioration de leurs conditions de travail. C’est pourquoi cette proximité se traduit par une présence humaine d’un délégué - en général le jeudi - dans les écoles de l’Académie. Ces visites sont des moments d’aides directes, d’échanges, de conseils mais également d’inquiétudes, de mécontentement… En ce sens, nous sommes un syndicat d’enseignants (pas un syndicat d’élèves ou de parents). Un certain corporatisme nous anime. 

NOS IDÉES 
Revenir aux fondamentaux : lire, dire, écrire, compter, la connaissance de son pays et de ses valeurs permettent aux élèves de s’élever (véritable ascenseur social). Notre première mission est bien l’instruction. L’éducation doit être faite par les parents. L’école est un lieu où on rappelle les droits et devoirs de chacun. 
Restaurer l’autorité de l’enseignant : image sociale dévalorisée (famille, médias), souvent infantilisé, peu soutenu par la hiérarchie… Pourtant, nous sommes des agents de l’État, des professionnels de la didactique et de la pédagogie, même jadis des notables : l’instituteur était souvent maire d’une commune. Comment ?
Redonner l'autorité au conseil des maîtres pour toutes les décisions concernant l’école et les élèves. Il ne doit plus être question de subir des décisions comme celle d’appliquer la semaine à 4,5j ! D'ailleurs, les résultats des élèves sont-ils meilleurs ? Nos élèves sont-ils moins fatigués ? Cette organisation ne creuse-t-elle pas les inégalités au lieu de les réduire ? La décision de la poursuite de la scolarité ou la possibilité de redoublement doit être laissée elle aussi au conseil des maitres.  Revaloriser les salaires par un alignement avec le second degré ; le niveau d'étude étant le même, le traitement devrait être identique : c’est-à-dire une ISAE au montant de l’ISOE, un passage à la hors classe à 13%, un nombre d’heures devant élève se rapprochant de celui du secondaire, le paiement des heures supplémentaires et la disparition des 108h, la retraite à la date anniversaire. Être considéré. La douleur et la souffrance existent dans notre profession. Elles se déclinent différemment selon les personnes (posturales, psychologiques…). Cependant, nous déplorons l'inexistence d'une médecine du travail ! Notre employeur - le Ministère de l'EN- en estil soucieux ? Sait-il que nous sommes la profession la plus insultée et menacée (rapport INSEE juillet 2014) ? C’est pourquoi, nous exigeons des contrôles réguliers sur la vue, la colonne vertébrale, les cordes vocales, les poumons, une prise de sang…. des entretiens sur la mobilité professionnelle. La création d’un compte pénibilité doit voir le jour afin de réduire la décote au moment de la retraite et de proposer des solutions pour la fin de carrière, comme par exemple des postes adaptés.  La considération passe également par l’acquisition d’avantages et de conforts d’où la création d’un comité d’entreprise. L'État en demande un pour chaque entreprise. Mais cette exigence, il l'oublie pour lui-même !